Mise à jour : 05/06/07 mai 2013.

Mardi 07 mai 2013 :

nullLa grève est levée au début du 6ème jour :

Ca y est, à ce jeu stupide de “le premier qui craque a perdu” ce fut le syndicat des chauffeurs UTA qui a minuit dans la nuit du lundi à mardi à jeté l’éponge ! Il a demandé à ses chauffeurs de reprendre le travail sans aucune garantie du gouvernement de se remettre à la table des discussions si l’inflation galope dans quelques mois ! De son coté les entreprises ne peuvent tout de même pas interdire à leurs chauffeurs de reprendre le travail, mais ont déclaré via leur syndicat que de toute façon il leur est impossible d’augmenter les salaires de 23% sans l’aide de l’Etat. Voila donc un nouveau choc prévisible pour la fin du mois. Comme la résolution de l’augmentation est rétroactive au 1er avril, je ne vois pas comment les entreprises paieront déjà les suppléments à leurs chauffeurs pour le mois d’avril, ni même (avec une perte de 5 jours) les 23% de plus sur le salaire de mai !

C’est reculer pour mieux sauter, on sent déjà un nouveau bras de fer avec le gouvernement à la fin du mois ou la première semaine de juin !

A suivre donc dans l’actualité du Petit Hergé dans les semaines prochaines !

En tout cas à midi en ce jour mardi 07 mai 2013, les micros (bus) reprennent peu à peu leurs services…

On clôt pour le moment le sujet tout en ayant un œil dessus au cas où tout recommence !

Ces 5 jours de grève furent le mouvement le plus dur depuis le 03 février 1984, presque 30 ans ! C’est à signaler !

 

Vidéo : Ce matin à la Terminal de Retiro. Images TELAM (Agence national d'information, donc pro-Kirchnériste).

Reaction des passagers.

Lundi 06 mai 2013 :

null5ème journée de grève totale des bus, les parties restent sur leurs positions, la situation s’enlise.

 

Aucun accord en cette 5ème journée de grève après une réunion prévue tout d’abord à 10h et qui finalement débuta à midi entre UTA, Celadi dans les bureaux du ministre du travail, Carlos Tomada défendant les intérêts du gouvernement. A 14h30, Mario Verdaguer, de la Cámara Empresaria de Larga Distancia (Celadi), (Chambre des entreprises (de bus) de longues distances) raconte devant plusieurs dizaines de micros que la grève va malheureusement continuer,  "lamentablemente el conflicto sigue (lamentablement le conflit continue, Nous avons été informé que l’Etat est en mesure de ne rien résoudre, il nous manque 100 millions de pesos) ». Mario Verdaguer, fait référence à la somme qu’il faut trouver pour résorber l’augmentation de 23% des salaires des chauffeurs, décidée seul par le gouvernement. Comme le patron de la Celadi ne veut en aucune manière augmenter les prix des billets de bus, ce qui ferait encore plus fuir les passagers, la seule solution qu’il voit est l’aide de l’Etat qui prendrait en charge indirectement cette hausse salariale par des aides (par exemple sur le gasoil, ou sur des « subsidios » sur les lignes qui ne sont pas rentables). De son coté l’Etat refuse de donner toute aide. Ces aides existaient pourtant jusqu’en 2008, moment où Cristina Kirchner a préféré couper les fonds pour les transférer sur Aerolineas Argentinas.

Bref, la position de la Celadi est ferme, celle du gouvernement aussi, et quant au syndicat des chauffeurs de bus (UTA) ils veulent à la fois leur augmentation mais aussi aucune perte d’emplois car ils sont conscients que toute hausse des billets de bus va entrainer irrémédiablement un baisse du nombre de passagers, donc du nombre de bus. La Celadi annonce déjà une perte d’au moins 5000 à 6000 postes de travail, de quoi mettre la pression sur le syndicat UTA qui a son tour fait pression sur le gouvernement. Un jeu à trois qui peut s’éterniser !

A suivre demain …

 

Vidéo : Déclaration de Mario Verdaguer (Celadi) cet après midi à la sortie de la réunion.

"Nous n'avons pas l'argent pour payer les salaires"  

Dimanche 05 mai 2013 :

nullPlus un seul bus ne roule en Argentine depuis le 02 mai, grève illimitée :

 

Les faits :

Le 18 avril,

Le gouvernement argentin a accepté une augmentation de 23% des salaires ainsi qu’un « ajustement » des prix des billets de bus de la part des entreprises pour récupérer l’augmentation de la charge salariale. L’augmentation est prévue en trois fois, le 20 mai, le 20 juin et le 20 juillet. Cependant les entreprises de bus, n’ont pas été conviées à négocier cet accord. Certaines entreprises de bus refusent donc d’augmenter les salaires donc le syndicat des chauffeurs UTA (Unión Tranviaria del Automotor) refuse à son tour de continuer à faire travailler ses chauffeurs. A noter, la UTA appartient à la branche CGT « Officialista », c'est-à-dire mené par Antonio Caló, proche du kirchnérisme, il donc logique que la UTA face le forcing sur les syndicats des entreprises de bus pour qu’ils viennent signer l’accord. Pourtant en parallèle la même UTA, à travers son secrétaire général Roberto Fernández, s’est mise aussi peu à peu a contester l’accord car elle exige de laisser ouverte une porte sur une réactualisation de leur accord en mai, juin et juillet (vers une hausse bien sur), car avec maintenant une inflation qui galope et une monnaie qui s’effondre, 23% dans trois mois paraitra peut être bien faible !

nullNous voilà donc avec trois forces en présence qui ne veut rien lâcher. Le gouvernement (Le ministre de l’Intérieur et du Transport, Florencio Randazzo est monté au créneau) s’en tient à 23% pour l’année, plus, ça serait reconnaitre qu’il y a de l’inflation (donc politiquement incorrect), la UTA est contente de cette première augmentation mais veux faire apparaître un paragraphe, dans lequel l’accord serait renégocié en cas d’inflation (encore saurait il savoir sur quelle base doit on claculer l’inflation). Les syndicats des entreprises trainent des pieds pour augmenter les salaires, car ils savent que toute augmentation des prix des billets va encore entrainer une baisse de passager. (Déjà 5.000.000 de passagers en moins entre 2012 et 2011). Si l’accord est mis en place, les chauffeurs passent d’un salaire de 8000 ARS à un salaire de 10.000 ARS par mois. Les entreprises devront trouver 840 millions en plus par an pour gérer cette augmentation.  Certaines lignes et même compagnies ne seraient alors plus rentables. On parle de mettre uniquement un seul chauffeur par bus (en ce moment il y en a deux, par mesure de sécurité).

 

Le 02 mai :

Alors que les trois parties ont eu tout le mois d’avril pour se mettre autour d’une table, rien ne fut fait. Le 02 mai est décidée une grève illimitée de la UTA. Pour forcer le gouvernement à accepter à revoir les salaires durant 2013, et aussi pour faire asseoir de force toutes les entreprises pour signer l’accord.

Le 02 mai à midi plus un bus ne roule en Argentine. La grève affecte 25.000 passagers par jour.

 

Le 03 mai :

Les argentins ne peuvent plus se déplacer dans le pays. Je rappelle que le transport bus et le principal moyen de déplacement en Argentine. Des personnes devant rentrer dans leurs provinces sont bloquées à la Terminal de Retiro et dorment sur place.

 

Le 05 mai :

4ème jour de grève. On estime maintenant que 100.000 personnes n’ont pas pu se déplacer dans le pays. Toujours aucun bus, toujours aucune réunion de prévue. La UTA monte le ton contre le gouvernement

 

Pour vous touristes :

Il n’y a plus aucun bus en partance ou à l’arrivée à Retiro, ainsi qu’aucune liaison dans l’ensemble du pays. Reste uniquement locations de voiture ou liaisons aériennes qui ont été surchargées depuis 4 jours. Impossible donc de préciser combien de jours encore va durer la grève. Armez vous de patience, pour ceux qui sont déjà dans le pays et veulent rejoindre Buenos Aires, se sont mis en place des transports illégaux de mini bus (les « combis » en général 4 fois le prix normal des bus). Pour ceux qui arrivent ou qui vont arriver, ne vous étonnez pas de devoir passer les premiers jours bloqués à Buenos Aires en attendant de voir comment la situation évolue. Revoyez vos plans.

 

Vidéo : 1ère journée de grève le 02 mai 2013. Canal C5N. (Tendance Kirchnériste)

Vidéo : 2ème jour de grève. 3 mai 2013. Canal C5N (Tendance kirchnériste)

 

A lire aussi dans le Petit Hergé :

   

Retour à l'accueil